Becka et Louis
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Journée passion petit gibier 2015

Club des bécassiers du Québec

Le 11 avril 2015 se tenait, sur la rive sud de Québec, la journée Passion petit gibier,  rencontre annuelle du Club des bécassiers. Une quarantaine de membres s’y rencontraient pour échanger à propos de la chasse au petit gibier mais surtout à propos de la bécasse d’Amérique, dont la chasse est une passion pour grand nombre de chasseurs au Québec.

Quelques membres exposaient leurs réalisations telles qu’un prototype de collier anti-collet à coyote, des sculptures de gélinottes et de bécasses.


Bécasse sculptée par Denis Lefrançois

 


Protecteur des pattes des chiens réalisé par Ghislain Patry

 


Richard Couture et sa verve habituelle

Richard Couture, biologiste, chercheur, spécialiste de la bécasse et enseignant universitaire à la retraite, nous a entretenus de l’importance de se préoccuper du garde-manger de la bécasse lors de l’aménagement forestier en vue de favoriser la présence de bécasses. Richard nous a donc parlé d’une espèce peu connue et pour laquelle il y a eu peu de recherches : le ver de terre.  Ainsi, il nous a appris que :

Il a fait une petite expérience dans nos sols qui lui a révélé que :

Une expérience d’aménagement d’habitat en Dordogne nous apprend que l’utilisation d’un désherbant  suivi d’un débroussaillage mécanique pour nettoyer la végétation du sol produisait une plus grande augmentation de bécasses que l’utilisation d’un désherbant seul ou d’un débroussaillage mécanique seulement.

 


Pierre Blanchette

Pierre Blanchette, biologiste au Ministère des forêts, de la Faune et des Parcs, nous a présenté les résultats de la recherche relative à l’aménagement forestier en relation avec la gélinotte huppée qui se poursuit dans Portneuf. Il y étudie l’impact des techniques de coupes forestières en relation avec les succès de chasse à la gélinotte.  Ainsi, il nous a appris que les chasseurs participant à cette recherche avaient vu 0,37 gélinotte par heure de chasse et qu’ils en avaient récolté 0,15 par heure de chasse. Les chasseurs avec chien voient deux fois plus de gélinottes que les chasseurs sans chien. Par contre ils seraient mois efficaces car ils n’ont récolté que 41% des gélinottes vues alors que les chasseurs sans chien en récoltaient 53%.

Pierre nous encourage à participer comme chasseurs, à cette recherche. Il suffit aux intéressés d’aller chasser 3 jours sur les territoires désignés dans Portneuf et de remettre au chercheur quelques données relatives à leur chasse. Les intéressés peuvent le contacter en faisant parvenir leur nom et leurs coordonnées à Pierre Blanchette: Pierre.Blanchette@mffp.gouv.qc.ca

Il a également fait une brève présentation sur l’importance économique de la chasse au petit gibier au Québec où nous avons notamment appris que les chasseurs de petit gibier chassaient en moyenne à une heure de leur résidence et qu’ils dépensaient 20% des dépenses totales de tous les chasseurs (2012-2013).  Des informations statistiques relatives à la faune et la nature au Québec sont disponibles à:

http://www.mffp.gouv.qc.ca/faune/statistiques/nature-chiffres.jsp

D’autres publications du Ministère sont disponibles à:
http://www.mffp.gouv.qc.ca/guichet/publications/index.jsp

 


Jean Rodrigue en action

Jean Rodrigue, biologiste au  Service Canadien de la Faune au ministère de l’Environnement Canada nous a expliqué les aspects méthodologiques/scientifiques relatifs à l’étude des routes de croule.  La recherche sur les routes de croule fait appel au public pour aller écouter les chants de la bécasse lors de la période de croule au printemps, à la brunante.  Jean nous a expliqué que les routes de croule étaient déterminées selon une méthodologie rigoureuse. À partir d’un fractionnement du territoire en parcelles carrées, un logiciel détermine le point central de chacun de ces carrés, identifie le chemin carrossable ll plus près de ce point, identifie le point de départ de la route de croule, la direction qu’elle prend et, à chacun des croisements, détermine la direction à prendre.  Il est important de comprendre qu’il s’agit d’un processus d’échantillonnage rigoureux qu’il est essentiel de respecter. Les scientifiques ne recherchent pas les endroits les plus susceptibles de produire des chants de croule ; ils appliquent une méthodologie scientifique d’échantillonnage. Il est vrai qu’il peut être frustrant pour les observateurs d’observer une route de croule où, non seulement ils n’entendent aucun chant de bécasse mais aussi où l’environnement n’est vraiment pas propice à accueillir des bécasses mais une observation où il n’y a pas de chants de bécasses est toute aussi utile aux chercheurs que des routes où il y a une multitude d’observations de chants de croule. Il faut se rappeler que les chercheurs colligent leurs données sur plusieurs années et que cette même méthodologie est aussi utilisée hors du Québec que ce soit au Canada ou aux Etats-Unis ce qui permet de faire des comparaisons intéressantes.

Diverses informations et rapports de recherche sont disponibles à :

Bien sûr, il nous encourage à participer à cette recherche en adoptant une route de croule et en allant y observer une fois par année les chants de croule. Pour plus d’information, s’adresser à:

Jean Rodrigue
(418) 648-5016
Jean.Rodrigue@ec.gc.ca

 

Comme à l’habitude, ce fut une belle journée en agréable compagnie.

 

voir aussi:

Bécasse

Club des bécasssiers du Québec