Questions les plus fréquentes à propos des planeurs télécommandés

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Pourquoi piloter des planeurs télécommandés?

Le vol en planeur T/C est une expérience fantastique. Elle consiste à faire évoluer une machine plus lourde que l'air en utilisant simplement les mouvements naturels de l'air. Tout se passe donc en silence et en contact étroit avec la nature. Il faut user de finesse afin de déceler les invisibles courants aériens pour en faire profiter notre oiseau artificiel. Il s'agit presque d'une magie résultant d'une étroite combinaison de la nature et de notre perspicacité. Lorsque l'on acquiert un peu d'expérience, il semble s'établir une communication presque magique entre le planeur et son pilote. D'une part le planeur semble prendre vie puisqu'il ressent les plus petits mouvements d'air et il nous les communique par son comportement; d'autre part il semble réagir à nos moindre pensées le pilotage étant devenu une seconde nature, nous n'avons plus conscience d'actionner les commandes du transmetteur. C'est comme si l'on exerçait un pouvoir télépathique sur un oiseau. En fait, il arrive souvent que les oiseaux volent de concert avec nos planeurs.

Enfin, les planeurs, surtout ceux qui sont des machines conçues pour le vol thermique, sont d'une élégance, d'une grâce extraordinaire tant dans leurs formes que dans leur vol.

 

Comment contrôle-t-on le planeur?

Le pilote manipule un bâtonnet du transmetteur qu'il tient dans ses mains, comme s'il s'agissait du manche à balai d'un véritable avion, pour communiquer au planeur les mouvements qu'il souhaite lui faire exécuter.

Le planeur comporte, en ses entrailles, plusieurs petits appareils électroniques alimentés par une batterie:

  • un récepteur qui reçoit les impulsions électromagnétiques émises par le transmetteur et qui les décode puis les relaie à des servo-mécanismes.
  • les servo-mécanismes sont constitués d'un petit circuit de contrôle et d'un moteur électrique qui réagit aux ordres électroniques transmis par le récepteur pour les transformer en un mouvement qui est appliqué aux surfaces mobiles du planeur permettant ainsi d'en modifier le vol.

 

Quelle est la portée de la télécommande?

Plus que suffisante! En fait, la portée est plus grande que la distance à laquelle on peut voir le planeur. Les manuels des fabricants indiquent trois kilomètres.

 

Y a-t-il divers modèles de télécommandes?

Il existe plusieurs modèles de télécommandes. Elles se distinguent principalement par le nombre de voies («channel») qu'elles possèdent. Chaque voie permettant de commander une fonction du planeur. Par exemple, les modèles de base comportent deux voies ce qui permet, par exemple, de contrôler le gouvernail de direction et le gouvernail de profondeur. Une télécommande à quatre voies permettrait de commander quatre fonctions, soit, par exemple, en plus des deux précédemment énumérées, les ailerons et les aérofreins. Soit dit en passant, une télécommande deux voies offre des possibilités suffisantes pour quelques années de plaisir à un débutant.

Il importe également de préciser qu'il existe plusieurs fréquences de télécommandes ce qui permet à plusieurs dizaines de personnes de télécommander différents appareils en même temps (voir Fréquences utilisées/disponibles) . De même il existe des groupes de fréquences réservées aux divers types de modèles. Ainsi , en Amérique du Nord, on utilise maintenant des radios fonctionnant sur 2,4Ghz lesquelles sont à toutes fins immunisées contre les interférences. On peut encore utiliser les fréquences de 72Mhz (où il y a 49 fréquences disponibles) réservées aux modèles volants et les fréquences de 75 Mhz sont réservesés aux modèles terrestres ou aux bateaux mais il faut être vigilant et s'assurer qu'il n'y a pas quelqu'un qui utilise le même canal sinon, on courre à la catastrophe .

 

Combien de temps dure le vol?

Tout dépend de l'habileté de son pilote et des conditions de vol mais le pilote peut espérer au delà de trois heures d'autonomie des batteries tant du transmetteur que du récepteur et ce pour des appareils standards. Bien sûr, il est possible d'augmenter l'autonomie en augmentant la capacité des batteries. Ainsi, je crois que le record de durée est de l'ordre d'une douzaine d'heures consécutives.

 

Est-ce difficile à piloter?

Le planeur est la machine volante avec laquelle il est le plus facile de s'initier au monde de la T/C. D'abord, il s'agit de la machine la moins coûteuse, la plus simple (pas de problème de moteur) et elle vole assez lentement de telle sorte que le débutant a le temps de penser ce qui lui permet de corriger ses erreurs avant qu'il soit trop tard. Enfin, lorsqu'il s'écrase, le planeur ne souffre habituellement que de dommages mineurs; dans le cas contraire, eh bien comme on l'a construit à partir d'une centaine de petits morceaux, on est capable (et c'est bien plus facile) de le reconstruire à partir de quelques gros morceaux...

Un conseil essentiel : débutez avec une personne expérimentée (Personnes resources pour le planeur T/C ). Si c'est impossible, consultez notre bibliographie, faites vos premières expériences par temps calme et au dessus d'un immense champ de foin.

 

Y-a-t-il différents types de vol?

Il existe essentiellement deux types de vol de planeur T/C : le vol thermique et le vol de pente.

 

Qu'est ce qu'une thermique?

Une thermique est un mouvement ascendant de l'air qui a été réchauffé par le sol (lui-même réchauffé par le soleil). L'air ainsi réchauffé étant plus léger que l'air environnant, il s'élève. « Il n'y a pas de thermique au Québec! » Voilà la phrase que j'ai entendue le plus souvent lorsque j'ai commencé mes expériences de vol thermique. J'étais alors le seul pilote de planeur au milieu d'un groupe de pilotes d'avions à moteur. Eh bien oui, il y a des thermiques au Québec, et des belles avec ça. Pensez-y un peu : d'où viennent les gouttelettes d'eau des nuages? En fait nous avons été aspirés (nos planeurs bien sûr) si haut par des thermiques si puissantes que nous avons craint perdre nos planeurs car nous avons eu de la difficulté à les faire redescendre. Même en vrille les machines descendaient à peine. C'est pourquoi certains modélistes installent sur leurs planeurs des aérofreins et/ou des volets ce qui leur permet de faire piquer leurs appareils sans qu'ils prennent trop de vitesse.

 

Est-ce facile de voler en thermique?

Oui et non. Oui car tout se passe en douceur.  Non car le vol thermique consiste à utiliser des mouvements d'air nommés thermiques pour faire prendre de l'altitude à notre planeur ce qui est loin d'être évident lorsque l'on commence à piloter. Il est très facile de déceler une thermique puissante : une aile du planeur se soulève indiquant que la thermique est de ce côté ou encore le planeur se met à prendre de l'altitude sans ralentir sa vitesse indiquant qu'il vient de pénétrer de face dans la thermique. Dans les deux cas il suffit de faire des cercles en douceur sans perdre d'altitude et en tentant de se placer à l'endroit où l'ascendance est la plus forte. Avec de la pratique, le pilote devient plus perspicace à déceler des thermiques de plus en plus faibles. Ce type de vol requiert de la finesse de pilotage et une sensibilité aux subtilités des mouvements de l'air. En fait tout cet apprentissage rend intéressant ce type de vol. Il est assez facile de faire des vols de 15 à 30 minutes.

Maintenant, il importe de préciser que comme dans la nature rien ne se crée et rien ne se perd, cela signifie que lorsqu'il y a des ascendances, il y a aussi de l'air qui redescend. Il faut donc également apprendre à sortir rapidement des ces zones d'air descendant sans quoi le vol sera écourté.

Y-a-t-il des thermiques au Québec?

Il y a beaucoup de thermiques même ici au Québec malgré la croyance populaire. Voici les principes relatifs aux thermiques:

  • Les thermiques se forment comme suit: le soleil réchauffe le sol lequel en retour réchauffe l'air jusqu'à ce qu'une bulle d'air ainsi réchauffée se détache et monte. Il n'est pas nécessaire qu'il fasse chaud mais que la chaleur accumulée par le sol soit differente d'un endroit à l'autre. Par exemple, au milieu d'un désert uniforme à 120 F il n'y aura pas nécessairement beaucoup de thermiques.
  • Les thermiques sont plus forts par temps sec
  • Les thermiques sont plus puissants et mieux formés en altitude. Il est donc plus aisé d'exploiter un thermique a 500 pieds d'altitude que près du sol.
  • Comme il y a de l'air qui monte (les thermiques), il y a aussi de l'air qui descend. Il importe donc de se maintenir dans l'air qui monte et fuir rapidement de l'air qui descend.
  • Les thermiques sont soufflés par le vent. Ainsi, il est difficile de voler en thermique lorsque le vent dépasse environ 17 mph. Les thermiques qui se forment dans un champ bordé de grands arbres se font également malmener lorsqu'ils dépassent la hauteur des arbres qui les protégeaient du vent.
  • Lest thermiques semblent plus forts après le milieu de la journée. Il est avantageux de voler vers 14 heures plutot que vers 10 heures.

Comment détecter les thermiques?

D'abord par l'observation d'autres planeurs, s'il y en a, ou d'oiseaux (oiseaux de proie, goélands, etc). Certains utilisent des bulles de savon ou des graines de quenouilles qu'ils laissent aller ou encore un ruban de mylar (ruban de cassette audio) attaché à une longue tige pour observer les courants d'air. Les changements de direction du vent et la température de l'air sont d'autres indices décelables au niveau du sol.

Le comportement du planeur est le principal indice. Il faut que le planeur soit bien ajusté et il faut le laisser voler seul (en lui donnant le moins de commandes possible) idéalement loin en avant de soi à 90 degres par rapport au vent. Ainsi, si le planeur monte ou descend on le voit bien. Lorsque le planeur rencontre un thermique, il réagit. S'il relève un bout d'aile c'est que cette aile vient de passer dans un thermique. Il suffit alors de tourner dans cette direction pour entrer dans le thermique. Si le planeur entre de face dans le thermique, il se mettra a prendre de l'altitude mais sans diminuer sa vitesse. Encore là il suffit de tourner pour s'y maintenir.

Il faut se rappeler que les thermiques sont poussés par le vent. Thornburg fait l'analogie avec une rivière, nous volons dans une rivière d'air. Ceci signifie que lorsque nous rencontrons un thermique, il faut le suivre avec le vent. Notre planeur tourne en rond mais en suivant le vent. Il faut donc avoir les pouces légers (toute commande fait perdre de l'altitude au planeur (trainée accrue)) donc éviter les manoeuvres inutiles.

Voilà l'essentiel relativement aux thermiques. Les vidéos suivant illustrent un peu les techniques:


Thermal Soaring - Autumn 2010
http://www.youtube.com/watch?v=l7TRf-29y_A

How to Find Thermals RC Glider Tips Easy Method
http://www.youtube.com/watch?v=QTZZytr50WY
R/C Soaring Secrets of Thermal Soaring Training Video Preview Trail
http://www.youtube.com/watch?v=IHozhgdTfLk


 
 

Quel type de planeur utilise-t-on pour le vol thermique?

Le planeur de vol thermique est un aéronef munie d'une grande aile (1,5 m. à plus de 9m.), 2 m. étant une envergure populaire pour les débutants d'un poids et d'une charge alaire relativement faible (420 grammes, 12 à 36 g/dm2 ou 30 onces, 4 à 12 on./pi.2) citons le Gentle Lady de Carl Goldberg et le Spirit de Great Planes.

 

Comment le planeur décolle-t-il?

Le vol thermique s'effectuant le plus souvent en plaine il est nécessaire d'utiliser un subterfuge pour faire prendre de l'altitude au planeur, pour le faire décoller. Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes, citons :

  • Hi-start/Up-start
  • lancer-main
  • moteur (électrique, à combustion interne ou fusée)
  • Treuillage (Winch)
  • Poulie
  • Remorquages variés (avion T/C soit par remorquage ou en " piggy back",remorquage par auto miniature T/C)

Pour les débuts (et la suite), la technique la plus simple, la plus économique et la plus pratique est le Up-Start. Cet appareil consiste simplement en un élastique d'une dizaine de mètres auquel est accroché une ficelle de 150m. terminée par un anneau. Il suffit d'ancrer l'extrémité de l'élastique, d'accrocher l'anneau à un crochet sous le planeur, d'étirer l'élastique jusqu'à ce que la tension soit équivalente à environ 4 fois le poids du planeur et de laisser aller le tout. Le planeur bien ajusté montera en douceur, un peu comme le font les cerfs-volants, jusqu'au bout de sa corde. Il se détache habituellement seul sinon il suffit de le faire piquer une fraction de seconde puis de faire un très bref redressement ce qui dégage l'anneau du crochet. Le planeur peut alors évoluer librement.

Quelques vidéos de remorquage à l'aide d'un avion téléguidé:

RC Glider Aero Tow 29th March 09
http://www.youtube.com/watch?v=hXwXd_La3zY

2013 JR Aerotow - Model Plane and Glider Demo Video
http://www.youtube.com/watch?v=_AGrh6QHX_w

 

Décollage au Up-Start ou au Hi-Start

Lorsque l'on a jamais vu décoller un planeur à l'élastique, on en a une très mauvaise idée: on a l'impression que le décollage est violent un peu comme le sont les catapultages des avions à réaction sur les portes-avions. Il n'en est rien. Le décollage est très doux. Bien sûr lors de nos premiers décollages, on est toujours un peu nerveux, surtout avec un avion qui n'a jamais volé mais si on respecte les directives du manufacturier quant à l'équilibrage, à l'emplacement du crochet et à l'ajustement des gouvernes,  et si on respecte quelques règles simples, l'avion décole habituellement tout seul.

Quelles sont ces règles?

  • Se placer face au vent
  • S'assurer que le récepteur et l'émetteur sont sous tension et que les gouvernes fonctionnent
  • Étirer l'élastique jusqu'à ce que la tension corresponde à 4 fois le poids du planeur. Lors des premiers vols, on a tendance à ne pas étirer l'élastique suffisamment car on croit qu'ainsi on risque moins de briser. Il n'en est rien. Si la tension est insuffisante, le planeur n'atteindra pas une vitesse suffisante pour voler et il tombera.
  • Il faut lancer le planeur environ à 45 degrés, le controler afin qu'il vole droit (il ne devrait pas en être autrement si la tension est suffisante, l'avion bien ajusté et le vent de face) et qu'il ne monte pas trop à la verticale sinon il risque de se décrocher seul et faire un looping.
  • Arrivé à la verticale du point d'ancrage le planeur se décroche habituellement seul sinon il suffit de faire un léger piqué puis de redresser.

Ça y est, il vole!

Les vidéos suivants illustrent la technique:

RC Glider Hi-Start Bungee
http://www.youtube.com/watch?v=ZVSuLwr2zwk

Bungee High Start Glider: Perfecting the Balance
http://www.youtube.com/watch?v=j_Xv-pLf8D8

Ce tutoriel semble très bien
R/C Glider High Start Tutorial With Mike Smith
http://www.youtube.com/watch?v=mTd3PGC8zOs

Le lancer-main offre tout un défi car il consiste à faire évoluer le planeur suite à un simple lancer, qui permet à l'avion tout au plus de gagner quelques dizaines de mètres d'altitude. Il s'agit de planeurs de 1,5m d'envergure qu'on lance en le tenant par le bout d'une aile (en anglais on les nomme DHLG pour discus hand launched. Voir:

http://www.youtube.com/watch?v=FGvllx83zAw

Les vols démarrent donc toujours à faible altitude là où il y a le plus de turbulence et où les thermiques ne sont pas encore bien formés.

 

Le décollage en vol de pente est des plus simple : il suffit de lancer le planeur vers le bas de la pente; dès qu'il quitte la main, il prend de l'altitude.

 

Qu'est ce que le vol de pente?

Le vol de pente onsiste à utiliser le vent qui remonte le long d'une pente. Lorsque le vent rencontre une pente, l'air doit suivre la pente en la remontant; c'est dans cet air que le planeur prend de l'altitude. Il faut donc deux conditions essentielles : du vent et une pente orientée face à lui. Bien sûr il faut que l'espace aérien et l'espace d'atterrissage conviennent. Il n'est pas nécessaire d'avoir une falaise vertigineuse, une petite pente peut suffir si elle est bien située. Bien sûr, il faut un planeur adapté aux circonstances. Les modèles que nous avons recommandé plus haut voleront facilement sur des pentes d'un cinquantaine de pieds avec des vents de 5 à 20 mph. En vol de pente, la recherche d'ascendances est très facile : tant qu'il vente, l'air monte dans une bande qui est parallèle à la pente et devant celle-ci; il suffit de se placer dans cette bande et le planeur monte. Le planeur peut donc voler jusqu'à épuisement de ses batteries ou de son pilote...

Best of RC glider - Slope soaring 2012
http://www.youtube.com/watch?v=UPopSm4bfAQ

Remix Best of RC glider - Slope soaring 2013
http://www.youtube.com/watch?v=zKYnDZ7Vrsc

Comment voler en pente?

Il suffit de se placer en haut au bord de la pente et de lancer le planeur vers le bas. Oui, vers le bas dans un angle plus ou moins prononcé dépendant de la vitesse du vent sans quoi le planeur montera,et sera en perte de vitesse, décrochera et cessera de voler.

Par la suite on explore la bande d'ascendance en avant de la pente en effectuant de longs huits et en tournant toujours en s'éloignant de la pente. 

La grande difficulté du vol de pente c'est l'atterissage. Si on veut atterrir de façon traditionnelle, c'est à dire face au vent, très souvent on ne dispose pas de l'espace nécessaire en haut de la pente et si l'espace est suffisant, il faut habituellement atterrir dans la turbulence formée par la pente. Il s'agit d'un rotor qui se forme à l'arrière de la pente et qui rend l'attérissage difficile. On peut, par observation déceler cette zone. Il suffit alors de tenter d'attérir hors du rotor. Si on peut attérir au bas de la pente, souvent la distance réduisant notre capacité à estimer l'altitude du planeur lorsqu'il approche du sol rend délicate l'approche des derniers pieds. Il est parfois possible de se fier à l'ombre que le planeur fait sur le sol si le soleil est haut dans le ciel. Le truc est simple: plus le planeur se rapproche de son ombre, plus il est près du sol. Enfin, probablement que la meilleure technique d'atterrissage consiste à attérir près du rebord de la pente en ayant pris soin de longer la pente un peu plus bas que son rebord.

(voir aussi Histoires de vol de pente )

Quel type de planeur utilise-t-on pour le vol de pente?

On peut avoir beaucoup de plaisir avec un planeur 2 mètres de débutant lorsque le vent n'est pas trop fort (moins de 30 kilomètres à l'heure). Lorsque la pente est petite et les ascendances sont faibles certains utilisent des planeurs de type lancer-main lesquels ont une bonne pénétration dans le vent car c'est là une des caractéristiques les plus importantes que doit posséder un planeur de vol de pente : il doit pouvoir avancer face au vent. D'ailleurs, dans certains cas, il faut ajouter du lest, alourdir nos planeurs afin d'en améliorer la performance. Les planeurs typiques de vol de pente ont moins de 1,5 mètre d'envergure et une charge alaire de 24 à 36 g/dm2 et plus. Par contre, les planeurs utilisés pour faire du vol de pente à l'intérieur des terres ("inland slope soaring"), où les ascendances sont souvent faibles, doivent avoir une charge allaire inférieure.

Comme le vol et surtout l'atterrissage s'effectuent dans des conditions de turbulence que, souvent, les aires d'atterrissage ne sont pas toujours idéales, il est avantageux que le planeur soit résistant. D'ailleurs plusieurs manufacturiers produisent maintenant des planeurs pratiquement indestructibles.

 

Qu'est-il possible de faire en vol de pente?

Il est possible de faire de la vitesse; signalons que le record de vitesse d'un avion télécommandé est détenu par un planeur de vol de pente : 468 m/h.

http://www.youtube.com/watch?v=rfoxjNg-eg0&feature=iv&annotation_id=annotation_508371

http://www.youtube.com/watch?v=rfoxjNg-eg0

Ces planeurs peuvent encaisser plus de 90g. Il arrive que certains dépassent leur limite et explosent littéralement.

Il se fait donc des courses.

Vol de gradient (dynamic soaring)

Le vol de gradient est une technique qui consiste utiliser les différentes vitesses de vent en fonction de l'altitude pour gagner de la vitesse. C'est la technique de vol des albatros
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_de_gradient

Dynamic Soaring of the Albatross
http://www.youtube.com/watch?v=g3zAZpWFsuU

RC Plane:Dynamic Soaring at Parker Mountain
http://www.youtube.com/watch?v=g0D5AIkechU

PSS Masters R/C Slope Soaring Preview Trailer
http://www.youtube.com/watch?v=qIyTPneYkDc

Il se pratique également du combat aérien.

On peut faire de l'acrobatie. En fait, il est possible de faire presque toutes les manoeuvres qu'un avion motorisé peut faire.

Hardcore Ultrabatics / VTPR with Le Fish
http://www.youtube.com/watch?v=_oBuqhEg0xU

Certains réalisent des maquettes à l'échelle d'avions à hélice ou à réaction, bien sûr sans moteur (on les nomme PSS : Powered Slope Soarer). Donc il est possible de faire voler, en vol de pente, des Spitfire, des F-18, des B-52, etc. et ce à un coût beaucoup moindre que s'il s'agissait de maquettes motorisées. Même les techniques de construction sont économiques. Par exemple, les Anglais utilisent simplement du styrofoam renforcé de baguettes de bois mou, le tout recouvert de papier brun collé grâce à de la colle blanche pour faire des maquettes fantastiques tant par leurs dimensions que leur réalisme.

PSS Masters R/C Slope Soaring Preview Trailer
http://www.youtube.com/watch?v=qIyTPneYkDc

Combien coûte un planeur?

Si on le fabrique soi-même, il est possible de faire un planeur de styrofoam pour faire du vol de pente probablement pour une vingtaine de dollars cependant il faut apprendre à couper des ailes de foam au fil chaud  et cela produit un planeur qui n'est pas idéal pour un débutant. Si on pense à une construction en balsa, il faut probablement 20$ de balsa et contreplaqué, 2 rouleaux de recouvrement (15$ chacun) plus un plan, de la colle et diverses petites choses.

Un modèle de base de planeur en « kit » et une télécommande deux voies coûtent moins de 150$. La plupart des modélistes optent toutefois pour une télécommande un peu plus évoluée ce qui peut faire augmenter le coût de 100$.

 

Quel modèle acheter?

Si on parle d'un kit, j'ai deux types de planeurs à suggérer:

Le premier type est fabriqué en styromousse très résistant. Plusieurs modèles sont disponibles en version prêt à voler ou en version presque à prêt voler (almost ready to fly).

Le deuxième type de planeur est construit avec des matériaux traditionnels soit, balsa, épinette et contreplaqué. Il y a deux modèles particulièrement recommandés soit le Spirit 2 mètres de Great Planes et le Gentle Lady de Carl Golberg. Ces deux modèles sont disponibles notamment chez Great Hobbies(voir leur site Web; leurs prix sont, à mon avis, les meilleurs au Canada : www.greathobbies.com/). Il s'agit d'une construction traditionnelle en balsa. Les deux modèles coûtent environ 50$. Plus deux rouleaux de "covering" (15$ chacun), plus colle et quelques autres petits accessoires. Plus fragiles que les modèles faits de mousse, ces modèles volent cependant plus lentement, il sont donc plus faciles à piloter et permettent d'apprendre plus facilement à utiliser les ascendances.

Dans un cas comme dans l'autre, je suggère d'acheter un "Up-Start", il s'agit d'un élastique d'une trentaine de pieds et d'une corde d'environ 200 pieds. Ce système permet de faire monter le planeur à environ 200 pieds d'altitude après quoi on recherche les ascendances. Nécessaire si on ne fait pas de vol de pente. Disponible chez Great Hobbies (no: DYF5005, Upstart 2M). On peut aussi considérer la version longue soit le Hi-start qui permet de prendre passablement plus d'altitude au décollage mais qui requiert plus d'espace au sol pour l'étirer (environ 800 pieds vs 300). Il est facile de se fabriquer un de ces accessoires à moindre coût. Enfin, certains ont construit leur "Up-Start" en assemblant ensemble des paires d'élastiques  (no 64, c'est-à-dire les élastiques communément employés par les facteurs) jusqu'à former une chaine de 35 pieds qu'ils complètent par une ficelle de 200 pieds et d'un anneau. C'est très économique et facile à réparer.

Pour le planeur, il est préférable de commencer par un kit mais, si vous êtes bricoleur habile à suivre plans et instructions, il est possible de partir de plans et de tout construire soi-même pour moins cher. Il peut alors être intéressant de penser à un plus grand planeur (ils volent encore mieux et ne coûtent pas significativement plus cher si on construit soi-même) comme le Paragon ou le Bird of Time. Les plans sont disponibles chez  R/C Modeler Magazine's Plans (www.rcmplans.com/)

Si vous êtes du type expérimentateur, il est possible de réaliser des modèles en matériaux non conventionnels (styrofoam, aluminium, ruban gommé, etc.) provenant de la quincaillerie et qui ne coûtent pratiquement rien toutefois il me semble qu'il serait préférable que vous commenciez par un bon modèle de débutant.

Quelle télécommande choisir?

Quant au modèle de télécommande, je t'avoue qu'une 2 canaux ou une 3 canaux est suffisante pour avoir du plaisir bien des années dans le planeur à moins de penser faire des planeurs très évolués (lire : coûteux) auquel cas une télécommande 4 canaux non programmable sera nettement insuffisante.Le prix des tlcommandes est très bas de sorte qu'il est maintenant possible d'acheter une télécomande à 6 canaux pour une trentaine de dollars (émetteur et récepteur; il reste à ajouter des servos appropriés et une batterie pour aller dans l'avion).On peut acheter des télécommandes encore plus évoluées mais j'avoue que les avions que je fais voler le plus souvent et avec le plus de plaisir n'utilisent que 2 canaux. Mais je te le rappelle c'est avec ces appareils simples à deux canaux que j'ai le plus de plaisir. Pour faire un pas de plus vers du matériel plus évolué il faut éviter les appareils à 4 ou 6 canaux ordinaires. Il faut choisir une bonne télécommande programmable développée pour les planeurs (par exemple une Airtronics RD6000 à 420$, une Futaba 8UAFS (595$) ou l'équivalent de JR).

Comment ajuster le centrage?

Les manufacturiers recommandent un centrage conservateur (i.e. un peu trop avant du centrage idéal) mais qui convient très bien aux premiers vols. Par la suite, par des vols d'essai , on recule très très graduellement le centrage jusqu'à ce que l'on soit satisfait mais il faut s'arrêter avant que l'avion devienne trop sensible (donc dans la zone située dans l'intervalle comprise entre 35 à 45% de l'avant de la surface de l'aile, 50% étant le centre géométrique. Il ne faut pas centrer en arrière du centre géométrique de l'aile). En pratique, cette zone se trouve habituellement vis-à-vis le longeron soit à l'endroit où l'aile est la plus épaisse.

La façon traditionnelle de vérifier le centrage consiste à faire faire un piqué (30 degrés environ) à l'appareil, mettre l'élévateur au neutre et l'appareil devrait se redresser lentement. S'il redresse trop vite c'est qu'il a trop de plomb dans le nez, s'il accentue son piqué, c'est qu'il a le nez trop léger. Je sais ça semble l'inverse du bon sens mais c'est ainsi.

En y réfléchissant, on comprend : en fait l'élévateur compense le mauvais centrage. Si le centrage est trop avant, l'élévateur doit pousser la queue vers le bas pour compenser. Lorsque la vitesse augmente, plus d'air passe sur l'élévateur, le rendant plus efficace, et le planeur a donc tendance à remonter et inversement pour un centrage trop arrière.

Un planeur centré trop avant est moins efficace, il plane sur une moins longue distance. Un planeur centré trop en arrière devient incontrollable. En y réfléchissant c'est qu'il a tendance a trop remonter le nez, il perd de la vitesse, les gouvernes deviennent inefficaces et l'avion cesse de voler. Il décroche, reprend de la vitesse et reprend le même manège à moins que le pilote ne lui donne du "down" pour lui maintenir sa vitesse.

En résumé, un avion centré avant sera plus stable mais nécessitera plus de hauteur pour récupérer d'un décrochage et planera avec moins d'efficacité.

Il ne me reste qu'à te souhaiter de bon vols

©, Louis Cimon
2001-02-04 (révisé 2013-12-26)