Becka et Louis
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Gabriel Bédard

Gabriel Bédard et son Bleu d'Auvergne

Gaby et Taiga, Braque Bleu d'Auvergne

Né à Arvida en 1935, Gabriel a travaillé à l’usine d’aluminium comme dessinateur industriel. Par la suite il a enseigné la mécanique d’ajustage. 

Sa passion pour la chasse l’a habité pendant plus de 40 ans. Il a chassé le gros gibier ainsi que canards et oies mais son intérêt principal était la chasse aux oiseaux terrestres à l’aide de chiens d’arrêt. Au fil des ans, il a eu comme compagnons de chasse à quatre pattes, épagneuls bretons, épagneuls springers, drahthaar, bleus d’Auvergne. Il  a importé les premiers bleus d’Auvergne au Québec en formant une compagnie informelle avec des compagnons de chasse. Il a conçu un coucours de chiens de chasse dont les règles reposaient sur les principes de mesure et évaluation: Maître Chasseur.

Il a été très actif dans le Club des bécassiers du Québec comme éditeur du Bulletin Le Bécassier pendant de nombreuses années, comme organisateur du premier National Bécassier, concours de chiens sur bécasse, comme éditeur du livre Le petit gibier et comme président du Club pendant 5 ans.

Son intérêt pour les armes et son intérêt à les améliorer l’ont amené à devenir armurier pendant ses loisirs. Son sous-sol était un atelier d’ajustage mécanique : tour à fer, perceuse à colonne, « milling », multitude d’outils électriques portatifs et une infinité d’outils manuels.

Il a fait des expériences avec des carabines et leurs munitions pour en tirer la plus grande précision possible.

C’est dans la recherche du fusil parfait qu’il a investi le plus gros de ses efforts. En étudiant la méthode de tir Churchill sous l’impulsion de son ami Paul Brousseau, il a appris à ajuster les crosses de fusil pour les ajuster à la morphologie des tireurs, il a expérimenté fusils à coulisse, fusils semi-automatiques, fusils à canons superposés et finalement fusils à canons juxtaposés. Il a même fabriqué plusieurs jeux de canons pour des fusils à canons doubles notamment pour un superposé Remington 3200.

Comme le tir au bois se fait à de très courtes distances, encore plus courtes lorsqu’on chasse avec un chien d’arrêt, la gerbe de plomb du fusil était beaucoup trop serrée de sorte que, trop souvent, son gibier était démoli par l’impact. Gabriel s’est attaqué à ce problème d’abord en fabriquant des cartouches utilisant des bourres dispersantes, des plombs plats fabriqués par son ami de Québec, Denis Lefrançois. Il a ouvert les étranglements des fusils au point de les enlever totalement. Ces expériences amélioraient quelque peu la situation mais pas suffisamment. Gabriel a alors enlevé le canon droit d’un Baïkal juxtaposé pour le remplacer par un canon de fusil rayé, un canon destiné à tirer des balles (« slug »). C’était la voie à suivre. Il a par la suite expérimenté avec divers pas de vrillage pour découvrir celui qui correspondait aux besoins du chasseur de bécasses et de gélinottes.  Il demeurait un problème : celui des « trous dans les patrons », c’est-à-dire qu’il y avait souvent tant d’espaces entre les plombs qu’une bécasse pouvait occasionnellement passer à travers la gerbe de projectiles sans être touchée.

C’est alors que je lui ai apporté un sac de plomb numéro 11, obtenu avec beaucoup de difficulté, que la combinaison idéale a été atteinte. La densité des patrons était parfaite de sorte que bécasses et gélinottes tombaient inertes inévitablement lorsqu’elles étaient atteintes par le jet de grenailles.

Si Gabriel est à la recherche de la fonctionnalité il a aussi un côté artistique important. Ainsi il s’est appliqué à faire de belles crosses, à en graver les quadrillages (« checkering ») et à les orner de bas reliefs de chiens, d’oiseaux ou de scènes de chasse qu’il sculptait à la main.

Enfin, comme pédagogue, sa générosité le poussait à nous informer et à nous enseigner. Il a ainsi formé de très nombreux tireurs de chasse en leur montrant les fondements du tir sur des terrains de tir au pigeon d’argile, en ajustant leurs crosses de fusil, en ouvrant les étranglements de nos canons de fusil, en nous enseignant la balistique. Avec Paul Brousseau, il a écrit un livre, Fusil de chasse et tir à l'envol.

Je suis incapable d’estimer le nombre de fois où j’ai entendu Gaby dire « J’ai tout compris » à propos de tir de fusils, de chiens… et de nous expliquer de façon détaillée ce qu’il avait compris. Cela ne l’empêchait pas, quelques temps plus tard à dire, à propos du même sujet : « J’ai tout compris » et à nous expliquer sa nouvelle compréhension, évolution ou parfois changement radical de la précédente. Ce mouvement continuel, fruit de recherche continue, de remises en question, de sincérité fait de Gabriel une personne attachante qui a fait évoluer grand nombre de personnes, de chasseurs, de tireurs.

Gabriel contribué à de nombreux documents dont on trouvera les liens de certains d’entre-eux ci-dessous.

Gaby a contribué à de nombreux documents dont voici quelques-uns:

Documents audio

Documents écrits

Voir aussi: Paul Brousseau