Becka et Louis
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Résumé de l'atelier de Djanick Michaud
 1er mars 2015
Éducation positive du chien :
du chien de chasse au chien de famille

Djanick Michaud est un passionné de chiens rapporteurs dont il fait l'élevage depuis 1999, des Golden Retrievers « rustiques »  de bon tempérament. Il porte une attention particulière au développement social de ses chiots. Dès ses débuts, il s’est activement impliqué dans l'approche positive pour les chiens de travail.

Il n’utilise ni collier électrique ni autres méthodes coercitives. Il préconise des méthodes progressives et rigoureuses basées sur une approche positive pour éduquer ses chiens. Allant ainsi à contre-courant des méthodes dites "traditionnelles" de dressage de chien de chasse, il se distingue par une éducation canine basée sur le renforcement positif et sa connaissance de la nature du chien. Patience, persévérance, constance et renforcement positifs font partie de son coffre à outils.

Il a animé de nombreux séminaires, plusieurs ateliers et formations auprès d’amateurs de chiens rapporteurs en plus de participer activement et de juger des épreuves de chasse.

Il a également publié en 2011  Le chien rapporteur de A à Z, l’approche positive,  accompagné d’un DVD.

Dans cet atelier du 1er mars, Djanick a commencé par nous brosser l’historique du Golden Retriever et a mentionné que plusieurs pays interdisent ou contrôlent l’utilisation du collier électrique. Il prône une approche qui repose sur la qualité du contact avec le chien dès sa prime enfance et sur le renforcement positif.

Comme l’humain est plus intelligent que le chien, il favorise que l’humain s’adapte au chien et non le contraire.

Très jeunes, lorsque les chiots tètent leur mère, il introduit graduellement le bruit en claquant les mains, puis en tapant sur le plancher, puis sur les cloisons de la maternité de sorte qu’à 10 semaines ils sont introduits au coup de fusil. Ainsi, les bruits forts sont associés à un immense plaisir : téter du bon lait chaud. Il imprègne graduellement les chiots aux cris d’oiseaux, aux oiseaux, etc.

Il favorise une bonne socialisation chien-chien en mettant ses chiots en présence d’autres chiens adultes, adolescents, jeunes et ce particulièrement pendant la période de 8 à 12 semaines.

Pour faciliter l’établissement d’une bonne relation avec ses chiots, il n’hésite pas à se mettre physiquement à son niveau, notamment en se mettant à quatre pattes, en se collant le visage au sol, en simulant des invitations au jeu (tête au sol postérieur en l’air et à le remuer) comme font les chiens entre eux.  En se plaçant ainsi près du sol, le chien/chiot arrive à lire son non-verbal plus facilement et il lui apparait moins imposant, moins impressionnant. Il faut se rendre accessible au chien.

Il accorde également une grande importance au ton et  à l’intensité de la voix. Une voix aigue est positivement renforçante, elle invite au jeu; un voix plus basse est comprise par le chien comme un avertissement, un peu comme un grognement. L’intensité augmente la force du message. La voix devient ainsi un outil de communication, de récompense. On peut communiquer calme, excitation, etc. par la prosodie, la mélodie de la voix. Il utilise le grognement à basse tonalité comme un avertissement.

De la même façon, notre langage corporel fait en sorte que l’on communique constamment avec notre chien. Il faut en prendre conscience et l’exploiter.

En plus d’établir les bases des comportements attendus, très tôt dans la vie du chiot, il devient complice avec lui. Il n’hésite pas à se mettre au niveau du sol le plus possible pour tout le dressage; il joue avec un contact très physique où il est possible que l’un el l’autre mette une patte sur l’autre mais où la morsure n’est pas acceptable. S’il y a morsure, il crie « Aie! » d’une voix aigue et se retire du jeu quelques instants: time-out.

Son approche est toute en finesse; la communication est subtile. Par ailleurs, il bâtit les comportements graduellement en contrôlant la situation de sorte que le chien ne fasse pas d’erreur. Si le chien fait une erreur c’est que l’étape était trop grande pour lui à ce moment de son apprentissage; il faut réduire le niveau de difficulté et recommencer.

Il accorde aussi beaucoup d’importance à l’état interne du chien, son degré d’excitation. Si son degré d’excitation est trop élevé, la tâche risque d’être manquée. Il réduit le niveau d’excitation de telle sorte que le chien soit assez calme pour réussir puis il augmente graduellement le niveau d’excitation mais tout juste suffisamment pour que le chien réussisse.

Il est très important de varier les situations, les environnements.  C’est cette variation qui contribue à la diversité de l’expérience du chien.

En bref, il n’a pas de méthodes passe partout. Il s’adapte au chien et à son niveau d’apprentissage. Il établit les bases dès le jeune âge : initiation au bruit et au coup de feu, immobilité assis avant de rapporter, etc.; il développe une communication fine par la voix et gradue les apprentissages pour que le chien n’aie pas d’échecs. Ainsi il n’a pas besoin de corriger les problèmes, il évite de les créer.

En passant, pour Djanick, l’indice de départ pour la marche au pied est contraire à la pratique habituelle : plutôt que d’avancer le pied gauche en premier, il avance le pied droit. Avancer le pied gauche est l’indice, pour le chien, qu’il doit demeurer assis. La raison est très logique: lorsqu’un droitier s’apprête à tirer du fusil, il avance le pied gauche et on ne veut pas que le chien parte à courir au coup de feu.

Son livre, Le chien rapporteur de A à Z, l’approche positive, est disponible à :
www.rapporteuraz.com

Cet atelier était organisé par Snif!
http://www.louiscimon.com/Chiens/Snif.htm

Louis Cimon


15-03-02