L’art de courir sous la pluie

Garth Stein
2008

Ce roman donne la parole à un chien qui conte sa vie auprès d’un humain, Denny et sa famille. Enzo, ainsi se nomme ce chien, accompagne son humain, Denny, dans sa passion pour la course automobile et sa vie familiale tumultueuse.

Enzo passe une bonne part de son temps seul à la maison à écouter la télévision ce qui lui fait connaitre le monde extérieur. C’est ainsi qu’il a appris, dans un reportage sur le Tibet, que les chiens se réincarnaient habituellement en humains après leur mort. Enzo nous raconte sa vie dans cette perspective : il est frustré de ne pas avoir de pouces et de ne pas pouvoir parler bien qu’il réussisse très souvent à se faire comprendre des humains et à changer le cours de leurs vies.

Il est intéressant de lire comment Enzo perçoit la réalité, ce qu’il en comprend, comment il réagit et comment certaines de ses pulsions semblent incontrôlables. Il insiste sur son acuité à percevoir nos états d’âme, sa sensibilité aux odeurs, sa perception du temps. Cette perspective favorise une réflexion quant à notre façon d’agir avec nos chiens. Comme il s’agit d’un roman et non d’où traité scientifique, certains éléments sont discutables.

Certains passages sont savoureux. J’ai bien aimé ce commentaire d’Enzo : « Je suis certain que mon père était un terrier. Les terriers n’ont pas leur pareil pour résoudre des problèmes. Ils obéissent aussi, mais seulement si les ordres formulés coïncident avec ce qu’ils voulaient faire ». (p.15

À la lecture d’un des passages les plus touchants, Becka, ma petite Griffon Korthals, est venue mettre sa tête dans ma main et a plongé ses grands yeux dans les miens ramenant mes émotions dans la réalité du moment présent, de son contact.

Roman très bien écrit, c’est un « page turner ».

 

Louis Cimon
Juillet 2019

 

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